- cornac
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• 1685; cornaca 1637; empr. au port. cornaca, du cinghalais kurawanayaka1 ♦ Celui qui est chargé des soins et de la conduite d'un éléphant.2 ♦ Fig. et fam. Personne qui introduit, guide qqn (un personnage officiel, etc.). ⇒ cicérone, mentor . Servir de cornac à qqn. ⇒ cornaquer.cornacn. m. Personne chargée de conduire et de soigner un éléphant.⇒CORNAC, subst. masc.A.— 1. Personne chargée de soigner et de conduire les éléphants qui servent aux travaux agricoles ou forestiers et aux transports, notamment en Asie :• Au premier plan, devant soi, toujours la nuque de bronze du cornac, et par instant deux énormes oreilles grises qui se soulèvent pour battre l'air comme des éventails.LOTI, Un pèlerin d'Angkor, 1912, p. 185.2. P. ext., vx. Montreur d'animaux. [Le bateleur montreur de bêtes] qu'ils appelaient le cornac (VIDOCQ, Mém., t. 1, 1828, p. 22).B.— Fig. et fam.1. Celui qui introduit, guide quelqu'un. Être le cornac (de qqn), faire office, servir de cornac, prendre pour cornac. Synon. guide, introducteur. Mon cornac m'a conduit [à Baden] chez de très belles dames (MÉRIMÉE, Lettres à inconnue, 1870, t. 1, p. 351).— Spéc. Personne qui sert de guide à des touristes. Synon. cicerone. Si (...) vous vous faites le cornac d'une famille anglaise (BALZAC, Œuvres div., t. 2, 1850, p. 21).2. Personne qui défend, soutient (une autre personne, une idée, etc.). Le cornac de l'art japonais (GONCOURT, Journal, 1883, p. 252). M. Catlin, le cornac des sauvages (BAUDEL., Salon, 1846, p. 135).Rem. 1. Attesté ds Ac. 1878-1932. 2. On rencontre ds la docum. le verbe trans. fam. cornaquer, dér. du sens B. Servir de guide à quelqu'un. Gaiffe est revenu de « cornaquer » le fils Solar en Italie (GONCOURT, Journal, 1857, p. 422). Attesté ds ROB. Suppl. 1970.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1637 Cornaca « conducteur d'éléphant » (P. D'AVITY, Le Monde, ou la Description générale de ses quatre parties, Asie, p. 730 ds ARV., p. 202); 1685 Cornac (Ch. DELLON, Rel. d'un voy. aux Indes Or., t. I, p. 168 ds KÖNIG, p. 78). Empr. au port. cornaca « id. », attesté dep. 1612 (Diogo do Couto ds DALG.; la source du passage de d'Avity cité supra est Teixeira, voyageur portugais écrivant en esp.) et issu du cinghalais
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« dresseur d'éléphants ». Fréq. abs. littér. :33. Bbg. ARV. 1963, p. 202. — BOULAN 1934, p. 202. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 194, 292.
cornac [kɔʀnak] n. m.ÉTYM. 1695; cornaca, 1637; empr. au port. cornaca, du cinghalais kūrawa-nāyaka « dresseur d'éléphant ».❖0 L'éléphant fut amené et équipé sans retard. Le Parsi connaissait parfaitement le métier de « mahout » ou cornac. Il couvrit d'une sorte de housse le dos de l'éléphant et disposa, de chaque côté sur ses flancs, deux espèces de cacolets assez peu confortables.J. Verne, le Tour du monde en 80 jours, p. 83.♦ Fam. Conducteur de gros engins.➪ tableau Noms de métiers.2 (1833, in D. D. L.). Fig. et fam. Personne qui introduit, guide qqn (un personnage officiel, etc.). || Servir de cornac à qqn. ⇒ Cornaquer. || Être le cornac de qqn. || Il l'a pris pour cornac.♦ Personne qui défend (une idée, qqn). || « Le cornac de l'art japonais » (Goncourt, Journal, 1883, p. 252, in T. L. F.).❖DÉR. Cornaquer.
Encyclopédie Universelle. 2012.